Les yeux de sa mère

Publié le par Kinopoivre

Réalisé par Thierry Klifa

Sorti en France le 23 mars 2011

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Toute l’histoire tourne autour d’un garçon de vingt ans, Bruno (Jean-Baptiste Lafarge), très beau, sain, heureux chez ses parents adoptifs, à Quimper, qui l’ont pris lorsque sa mère, Maria (Géraldine Pailhas), trop jeune pour accepter d’être mère à quinze ans, trop occupée pour viser autre chose que la carrière de danseuse qu’elle ambitionnait, a dû l’abandonner à la naissance. Or, vingt ans plus tard, sur le point d’être nommée danseuse-étoile, et alors qu’elle vient de perdre son propre père, un ancien résistant antifranquiste, Maria éprouve le besoin de retrouver son enfant pour savoir, au moins, ce qu’il est devenu et s’il va bien. Elle a engagé un détective, appris où se trouvait Bruno, et lui a écrit, mais le garçon n’a rien à faire de sa vraie mère et lui répond en trois mots que cela ne l’intéresse pas. Pourtant, en cherchant sur Internet, il a reconstitué le parcours de Maria, mais n’en a rien dit à ses parents. Seuls l’occupent son travail de serveur à l’hôtel de la plage et sa passion pour la boxe, à laquelle son père (Jean-Marc Barr) l’a initié.

Maria a elle-même été élevée par son père espagnol et la femme de celui-ci, Judit (Marisa Peredès), mais sa vraie mère, Lena Weber (Catherine Deneuve), ne s’est jamais occupée d’elle, trop prise par sa propre carrière de journaliste, devenue depuis quinze ans présentatrice du Journal Télévisé sur France Télévisions. Or on vient de lui adjoindre un stagiaire, Mathieu (Nicolas Duvauchelle), qui s’avère être un imposteur : écrivain raté après un premier roman réussi mais resté confidentiel, il gagne sa vie en rédigeant des « biographies non autorisées », et c’est précisément la raison pour laquelle il s’est introduit auprès de la vedette de la télé : tout savoir sur elle et sur sa fille qu’elle n’a pas élevée. En foi de quoi, devenu son assistant et son homme de confiance, il fouille dans ses papiers et dans son téléphone portable, et contacte sa fille Maria, qu’il a jadis un peu connue lorsqu’il était technicien dans le cours de danse où elle apprenait son métier. Il va même jusqu’à lui faire lire son seul livre sérieux, coucher avec elle, et lui soutirer l’histoire de son fils, Bruno. Bref, Mathieu est une petite ordure sans le moindre scrupule, vous l’aviez compris.

Pour en savoir davantage sur Bruno, il offre à Maria d’aller lui-même à Quimper pour faciliter le rapprochement de la danseuse avec son fils. Naturellement, il descend à l’hôtel où Bruno travaille, fait connaissance avec lui, et Bruno... tombe amoureux de Mathieu ! Les deux garçons s’embrassent sur la plage, mais Mathieu n’est pas homosexuel et repousse Bruno. Subitement, il prend conscience que ce qu’il fait est honteux, et rentre précipitamment à Paris. Là, non seulement il est grillé car Lena a tout découvert à son sujet, mais Maria est victime d’un accident de la circulation et se retrouve dans le coma, à l’hôpital. Lena se rend alors à Quimper pour obliger son petit-fils, dont elle vient seulement d’apprendre l’existence, à venir à Paris voir sa mère. Après avoir beaucoup résisté, Bruno se laisser persuader par sa mère adoptive (Marina Foï) d’accepter et de se rendre à Paris avec sa grand-mère ; mais, en fait, il veut surtout revoir Mathieu, et fausse donc compagnie à Lena dès leur arrivée. Mathieu n’est pas surpris de le retrouver endormi devant sa porte, l’accepte chez lui pour une nuit (sur un canapé), mais le renvoie dès le lendemain, au grand désespoir du garçon. Entre-temps, Maria est sortie du coma, et fait la connaissance de son fils.

Cette histoire très lelouchienne ne va pas plus loin, et laisse au spectateur le soin d’imaginer la suite. Soin que je vous laisse également.

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