Les duellistes

Publié le par Kinopoivre

Réalisé par Ridley Scott

Sorti en France le 31 août 1977

Sorti au Royaume-Uni en décembre 1977

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La garnison de Strasbourg, en 1800, durant une des rares périodes de paix au milieu des guerres napoléoniennes. Le lieutenant de hussards Gabriel Féraud (Harvey Keitel) s’est battu en duel avec le neveu du maire, et l’a blessé. Le général Treillard (Robert Stephens), qui commande la garnison, envoie le lieutenant Armand d’Hubert (Keith Carradine) pour arrêter Féraud et le mettre aux arrêts de rigueur, car Bonaparte, Premier Consul, a interdit que l’on se batte (rions !). Or l’irascible Féraud se sent à tort insulté par d’Hubert, et le défie en duel à son tour. Ils s’affrontent au sabre, et Féraud est blessé. Il en conçoit une haine mortelle envers son adversaire, et, dans les quatorze années qui suivent, va être obsédé par l’idée de le tuer dans un nouveau duel. Les amis de d’Hubert lui conseillent de se tenir à l’écart du dangereux individu, et de tâcher d’avoir un grade supérieur au sien, puisque le code de l’honneur prévoit qu’on ne peut se battre que contre un adversaire de grade équivalent. Et puis, les duels sont interdits durant les guerres, donc, souhaitons qu’il n’y ait pas la paix !

Mais rien n’est parfait, puisque la paix va éclater à plusieurs reprises… Si bien qu’un an plus tard, à Augsbourg, en Bavière, d’Hubert est de nouveau provoqué par Féraud, à l’épée cette fois. Et il est gravement blessé. Les témoins des deux parties leur proposent d’arrêter ce jeu idiot et de se réconcilier, mais Féraud refuse. L’honneur, te dis-je, lecteur au caractère bouillant.

Pus tard, les duellistes ont un troisième duel, encore au sabre, dans un cellier. Blessés, totalement épuisés, ils doivent s’arrêter sur l’injonction de leurs témoins. Match nul. Excédée, la jeune fille, Laura (Diana Quick), la maîtresse d’Hubert, le laisse tomber et va refaire sa vie avec un autre, tandis que le général nomme d’Hubert capitaine pour l’empêcher de continuer. Le quatrième duel aura lieu à Lübeck, en 1806, et à cheval, alors que Bonaparte est devenu empereur, que Féraud est maintenant capitaine, et que d’Hubert n’a pas encore reçu sa nomination de commandant. C’est alors que Laura réapparaît, veuve et redevenue fille à soldats, qui compte récupérer son ex-amant, lequel ne promet rien. On comprend ça. Le duel, à cheval, a lieu, et cette fois, Féraud est blessé assez gravement pour ne pas pouvoir continuer.

1812, la Grande Armée est en Russie, et elle bat en retraite, vaincue par l’hiver slave. Les deux duellistes sont colonels, et se retrouvent par hasard face à face. Ils se battront le lendemain, sans aucun témoin, armés chacun d’une paire de pistolets, mais sont interrompus par un groupe de Cosaques, qu’ils doivent affronter ensemble, et qu’ils parviennent à mettre en fuite. D’Hubert offre alors à boire à Féraud, mais celui-ci le dédaigne.

1814. Napoléon est en exil sur l’île d’Elbe, et c’est Louis XVIII qui règne. D’Hubert est général, et convalescent chez sa sœur Léonie (Meg Wynn Owen), près de Tours, car il a été blessé à la jambe en combattant contre les Prussiens. Il reçoit la visite d’un ami bonapartiste de Féraud, venu le persuader de participer au retour en France de Napoléon, mais il refuse. Les Cent Jours ont pourtant lieu, puis Napoléon est battu à Waterloo et renvoyé en exil, à Sainte-Hélène cette fois. Les bonapartistes connus sont arrêtés, y compris Féraud, et doivent être exécutés. Sachant que Féraud est sur la liste, d’Hubert rencontre Fouché, ministre de la police (Albert Finney), et lui demande d’ôter Féraud de la liste mais de lui cacher son intervention. Féraud est donc sauvé secrètement par son ennemi intime. Mais Féraud, ayant découvert où habite d’Hubert, lui envoie deux anciens compagnons d’armes pour lui proposer un nouveau duel. Ils se rencontrent sur la propriété de son ennemi, et s’affronteront au pistolet. Féraud rate son adversaire, et d’Hubert est cette fois en position de le tuer, car il n’a pas épuisé ses munitions. Mais il tire sa dernière balle vers le sol, et lui déclare qu’il le considère comme mort. Cette fois, Féraud ne peut aller plus loin, car son code de l’honneur lui souffle que son ennemi est devenu propriétaire de sa vie. Le duel cesse enfin. Dommage, on commençait à s’habituer.

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